Wednesday, November 11, 2015

Quand tu commences à lire ou à écouter la Sainte Écriture, prie Dieu .. ( Saint Ephrem le Syrien )



Quand tu commences à lire ou à écouter la Sainte Écriture, prie Dieu ainsi: « Seigneur Jésus Christ, ouvre mes oreilles et les yeux de mon cœur afin
que j'entende et comprenne Tes paroles et accomplisse Ta volonté. » Prie toujours Dieu ainsi afin qu'Il éclaire ton intelligence et te révèle la puissance de ses paroles. Car plusieurs se sont égarés qui avaient compté sur leur raison.

Saint Ephrem le Syrien

Les passions de l’âme ( Saint Éphrem le Syrien )


C’est en présence de Ta majesté, Jésus-Christ, mon Sauveur, que je veux dérouler le tableau des amertumes de mon âme, sa malice et sa folie. Mais je publierai en même temps la bonté, la douceur que Tu as fait éclater en moi, Dieu plein de clémence, Qui daignes aimer les hommes. Dès le sein de ma mère, j’ai semé la discorde, j’ai allumé la haine : contempteur malheureux de Ta grâce, je me suis traîné péniblement et avec lenteur sur la route du bien. Mais Toi, Seigneur, en fouillant dans le trésor de Ta miséricorde, Tu n’y as trouvé, Fils unique de Dieu, que du mépris pour mes outrages. Ta grâce, Seigneur, me fait lever la tête, que chaque jour le poids de mes péchés abaisse vers la terre. C’est Ta grâce encore qui me sollicite et m’appelle à la vie éternelle, mais je cours à la mort d’un pas précipité. Je cède, sans combattre, à la détestable habitude de la paresse qui m’entraîne. Oui, l’habitude des passions est chose cruelle et funeste ; car elle presse l’esprit de liens presque indissolubles, et ces liens, je les aime, je leur tends les mains, parce que je me plais à m’en charger. L’habitude me les rend aimables, et je tressaille de joie dans mes chaînes. Plongé dans l’abîme d’iniquité, la joie me sourit encore. L’ennemi renouvelle tous les jours mes fers, car il voit que leur variété me charme. Mais le fourbe se garde bien de m’attacher à ceux qui me déplaisent ; c’est toujours avec ceux que j’aime qu’il m’enchaîne. Il connaît, en effet, toute l’impétuosité de mes désirs, la vivacité de mes passions, et, plus rapide que le regard, sa main me jette les liens qu’il veut.
Alors je soupire, je pleure, je gémis ! Ô honte ! Ô confusion ! Ces fers qui me pressent, c’est ma propre volonté qui les a rivés. Je pourrais les rompre, je pourrais, en un moment, m’arracher à leurs étreintes, je ne le veux pas ; la lâcheté, qui a brisé en moi toute énergie, me retient sous le joug des passions que l’habitude me rend naturelles et volontaires.
Mais ce qu’il y a de plus fâcheux, de plus insupportable, ce qui ajoute à ma honte et à ma douleur, c’est que je prête à mon ennemi le concours de ma volonté. Les chaînes qui me lient, c’est de lui que je les ai reçues ; ces passions qui me tuent font sa joie et son plaisir. Je pourrais m’affranchir de cette servitude, et je ne le veux pas ; il m’est facile de reconquérir ma liberté et je n’y mets aucun empressement. Où trouver une affliction plus amère ? Y eut-il rien de plus honteux, de flétrissure plus grande ? Oui, je l’affirme, de toutes les conditions, la plus déplorable, la plus avilissante, c’est celle d’un homme forcé d’accomplir la volonté de son ennemi. En effet, je connais mes liens, je les sens ; et cependant à chaque heure je travaille à en dérober le spectacle aux yeux des autres, en le cachant sous le manteau de la piété ; mais ma conscience m’accuse et me reproche tous les jours ma faiblesse : « Malheureux ! Pourquoi n’es-tu ni sobre ni vigilant ? Ignores-tu que le jour terrible du jugement est proche ; qu’il est venu enfin ce moment redoutable où tous les voiles doivent tomber ? Lève-toi dans ta force, brise tes chaînes ; tu as en toi le pouvoir de lier et de délier. »
Malgré ces cris de ma conscience, malgré ces reproches, je ne veux pourtant pas m’arracher à mon esclavage en rompant de honteuses entraves. Chaque jour je les baigne de mes pleurs, chaque jour des sanglots sortent de ma poitrine, et chaque jour me retrouve sous l’empire des mêmes passions et agité des mêmes troubles. Malheureux et lâche tout à la fois, je ne fais rien pour le salut de mon âme, et je ne crains pas de tomber dans les filets de la mort. Je jette sur mon corps un beau vêtement de religion et de piété, et mon âme est flétrie par les honteuses pensées qui l’enchaînent. Au dehors, sous les yeux des autres hommes, j’affecte un zèle ardent pour la vertu ; au dedans, une bête féroce semble rugir, triste image de mes désordres. J’ai sur les lèvres des paroles affectueuses et douces, et cependant il n’y a dans ma volonté qu’aigreur, amertume et perversité. Que ferai-je toutefois, quand, au jour du jugement, Dieu fouillant dans toutes ces turpitudes, les étalera devant son tribunal ? Je le sais, les plus grands supplices m’attendent, si mes larmes ici-bas ne désarment pas la colère du souverain Juge.
Toujours miséricordieux, Il suspend son arrêt, parce qu’Il attend que je revienne à Lui. Désirant en effet que tous les hommes entrent dans la vie éternelle, Il ne veut voir personne brûler dans les flammes. Eh bien, donc, Seigneur, Fils unique de Dieu, plein de confiance dans Ta bonté généreuse, me voici suppliant à Tes pieds, daigne, je T’en conjure humblement, tourner les yeux sur moi. Délivre mon âme de sa prison d’iniquité, fais briller dans mon cœur un rayon de la céleste lumière, avant que je paraisse devant le tribunal redoutable qui m’attend, où le repentir ne pourra plus se faire entendre, où le regret sera impuissant. Deux pensées m’assiègent tour à tour : m’affranchir des liens du corps, ou ne plus pécher. Mais soudain, malheureux que je suis ! La crainte me saisit et m’arrête : comment, sans y être préparé, me soustraire à l’arrêt de mon Juge, moi qui suis sans vertu ?
Déchiré par de mortelles angoisses, je crains de demeurer dans la chair, je crains d’en sortir, et j’ignore lequel de ces deux partis je dois adopter ; car, je le vois, je suis lent à me porter au bien. C’est pourquoi je tremble à l’idée de demeurer dans cette chair de péché. Je marche tous les jours environné de pièges, et j’offre l’image d’un marchand sans énergie et sans courage, qui, à toute heure, voit se perdre le fond de son argent et l’intérêt. C’est ainsi que m’échappent les trésors célestes, embarrassé que je suis dans les affaires de la vie, qui m’entraînent au mal. En effet, je sens en moi qu’à chaque instant du jour je suis le jouet des illusions qui m’abusent, et que je me laisse prendre, malgré moi, aux choses que je hais. Je suis en extase devant la perpétuelle beauté des créatures, et je frémis, devant ce merveilleux spectacle, de la difformité, de la laideur de mon âme ; je frémis de cette volonté perverse qui me pousse au mal, et de ces inclinations honteuses qui sans cesse me jettent dans le péché, même au sein de l’affliction ; je frémis de la pénitence que je m’impose tous les jours, quand je vois qu’elle n’a pas de fondement solide ; car ce fondement, je le pose tous les jours, et tous les jours je le renverse de mes propres mains.
Non, la pénitence n’a pas encore jeté en moi de profondes racines ; il y a encore dans mon cœur une pernicieuse mollesse ; je suis esclave de ma lâcheté, et, docile à la volonté de mon ennemi, je m’empresse d’accomplir tout ce qui peut lui plaire. « Qui fera de ma tête une source intarissable d’eau, de mes yeux une fontaine de larmes », qui coulent sans cesse, pour que je pleure devant le Dieu de miséricorde, et qu’en répandant sur moi les bienfaits de Sa grâce, Il m’arrache à cette mer furieuse dont les flots bouleversent mon âme, et à ces tempêtes du péché qui grondent à toute heure sur ma tête ? Le mal triomphe de mes efforts, mes passions victorieuses le rendent incurable. L’espoir de la pénitence, voilà mon attente ; mais trompé par ses vaines promesses, à quel degré d’abaissement ne suis-je pas descendu ? Toujours retenu par cette illusion décevante, j’ai le mot de pénitence sur les lèvres, mais jamais je n’atteins la vertu ; à m’entendre, on dirait qu’elle m’exerce par les plus pénibles travaux, tandis que mes œuvres m’en éloignent sans cesse. La fortune vient-elle me sourire ? Tout succède-t-il au gré de mes désirs ? Je m’oublie promptement moi-même ; mais que le malheur me frappe, soudain je me répands en murmures. Trésors de sainteté, consacrés à jamais au Seigneur, nos pères ont eu à soutenir les rudes épreuves de la douleur et de la tentation, et la main de Dieu a tressé sur leurs fronts la couronne immortelle. Après avoir conquis par la souffrance un renom glorieux, ils sont devenus pour les âges suivants des modèles parfaits et révérés. Souvent, en considérant parmi les Partiarches et les Saints le chaste Joseph, cet homme tout brûlant d’amour pour le Très-Haut, doué de charmes tout célestes, et dans lequel la modestie s’alliait aux grâces du corps, j’admire la sublime patience dont il s’était armé contre les tentations. Ni la sombre jalousie de ses frères, ni l’envie, ne purent altérer la pureté de son âme, et ce serpent plein de ruses et de malice ne put, du fond de son repaire, ternir l’éclat de sa beauté. Il tenait ses yeux attachés sur lui pour le souiller de l’odieux venin de sa malignité.
La prison et les chaînes ne purent non plus ébranler son courage, ni flétrir, en sa brillante fleur, la jeunesse de cet enfant qui dès lors s’était dévoué à son Dieu. Et moi, infortuné que je suis ! Sans avoir eu à lutter contre la tentation, je pèche cependant, et j’irrite la colère de mon Dieu, après avoir éprouvé mille fois les heureux effets de Sa miséricorde ineffable ; je viens encore Te supplier, mon Dieu ! J’implore à genoux Ton immense bonté ! Puisse Ta grâce, comme une source inépuisable, baigner mon cœur de son eau salutaire ! Puissent mon cœur et ma bouche devenir le temple saint, le pur sanctuaire où descende le Roi du ciel ! Puissent les mauvaises pensées, les désirs coupables en être à jamais bannis, et qu’ils ne soient plus comme une caverne de scélérats et de voleurs ! Que ma langue résonne, comme une lyre, sous Ton doigt divin, qu’elle chante Tes louanges et Ta gloire ; que, pendant tout le cours de ma vie, je ne cesse de T’offrir, de cœur et de bouche, l’hommage respectueux du plus sincère amour. L’homme qui tarde, Seigneur, à célébrer Ton nom, et qui ne le fait qu’avec indifférence et tiédeur, est exclu de la vie future.
Jésus-Christ, mon Sauveur, exauce ma prière ; oui, que ma langue, lyre au son mélodieux, fasse retentir partout la puissance de Ta grâce, afin que je puisse expliquer à la terre, dans mes écrits, tout imparfaits qu’ils sont, Ton Saint Évangile, et que, sous l’abri de Ta main, je mérite d’être sauvé encore une fois, quand la majesté de Ta gloire remplira d’effroi toutes les créatures. Seigneur, Fils unique de Dieu, reçois, comme un don, la prière de Ton serviteur. Je suis un pécheur, mais un pécheur sauvé par Ta grâce. Gloire soit rendue à Celui qui sauve le pécheur dans Sa miséricorde !

Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande.

« Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai appris de mon Père. »

Jean 15:14-15

Tuesday, November 10, 2015

La Prière de Jésus - Seigneur Jésus Christ aie pitié de moi












L’humilité à la sainte Montagne de l’Athos




L’ascète Russe père Tikhon, qui vécut soixante ans au Mont Athos après avoir visité trois cents monastères en Russie disait: ” Au matin, Dieu bénit d’une main le monde entier, mais il utilise les deux mains pour bénir l’homme humble. Une personne humble est au-dessus du monde entier.”

Il disait aussi: ” Seigneur Jésus-Christ, enracine-moi dans l’humilité.”

” Une chose est le célibat et autre chose est l’humilité. Beaucoup de célibataires arrogants finissent dans l’Hadès!”

Un ascète avait l’habitude de dire: ” Une personne se donne totalement à Dieu et Dieu la purifie et la remet parmi les gens. Quand une telle personne croit qu’elle est pire que toutes les autres, alors un de ses Kyrie Eléison dit pour le monde vaut plus que les mille Kyrie Eléison de quelqu’un d’autre.”

Paroles d’ermites.

“Je vais te donner un exemple [de ce qu’est l’humilité] Quand je sculpte un visage de saint sur un morceau de bois, après l’avoir fini, je pense qu’il est beau. Après quelques temps, je le regarde à nouveau et découvre que certaines choses n’ont pas été complètement finies. Si j’utilise une loupe, je vois que ce n’est pas une pièce d’artisanat si merveilleuse après tout. La même chose peut être constatée avec les mains. Nous pensons qu’elle sont propres, mais si nous les examinons avec une loupe, nous y voyons de la saleté et des germes. Ainsi nous devrions nous examiner soigneusement et alors nous nous apercevrons que nous ne sommes rien en dépit des nombreuses louanges [à nous adressées].”

” Les saints pensent qu’ils sont des pécheurs indignes!”

” Nous ressemblons aux orties. De loin elles paraissent vertes et fraîches dans les champs, mais quand on s’approche d’elles et qu’on les touche, on voit leur laideur et on est irrité par leur piqûre.”

” Notre orgueil rend Dieu sourd.”

” L’humilité agit comme un aimant attirant la grâce de Dieu.”

” Ces gens instruits se jettent eux-même dans les difficultés quand ils essaient de chercher le Divin. Quand la corde est trop courte, comment peut-on oser descendre dans les profondeurs d’un ravin?”

Version française Claude Lopez-Ginisty d’après Archimandrite Ioannikios,

An Athonite Gerontikon, Monastery of St Gregory Palamas 1997

http://orthodoxologie.blogspot.com/2007/11/lhumilit-la-sainte-montagne-de-lathos.html

Un miracle extraordinaire de Notre Dame et la force de prière du staretz Joseph de Vatopaidi


         
J’ai rencontré le staretz Joseph pendant l’été 1982 au Saint Monastère de Koutloumousiou, quand il y demeurait à l’époque. Je dois ma première visite à la Sainte Montagne à mon ami Haralambos, et je l’en remercie. Depuis lors, une relation paternelle d’amour, s’est développée entre nous et le staretz.

Je voyais le staretz Joseph à chaque fois que je me rendais en visite à la Sainte Montagne, ainsi que chaque fois qu’il venait à Athènes. Il nous offrait soutien spirituel et consolation…

C’était au début de Mars 1987. Je travaillais à mon atelier, qui est un peu primitif (Je suis artisan orfèvre) avec juste une table, une roue pour lustrer et deux chaises, rien d’autre. Je possédais également une machine appelée “flexible”, comme celle des dentistes avec une pédale à pied, le mécanisme et un fil, où la plupart des outils de lustrage que j’utilise sont attachés. Ce jour-là après le déjeuner, je suis retourné à l’atelier pour continuer ce que j’avais commencé dans la matinée. J’ai allumé la lumière, j’ai pris le flexible, appuyé sur la pédale à pied pied et voilà! Le flexible s’est attaché à ma main et l’électricité m’est passée à travers. J’ai ressenti une douleur terrible et tout à coup tout fut noir. J’avais été électrocuté. La douleur était atroce et je sentais que j’allais mourir à chaque seconde. Soudain, j’ai entendu: “Très Sainte Vierge, avec la bénédiction de l’Ancien Joseph, aie pitié de moi”. Je n’ai pas eu l’occasion d’entendre cela une deuxième fois, car soudain je me suis retrouvé allongé sur le sol avec les yeux grands ouverts et j’ai remarqué le flexible et un morceau de bois que j’utilisais.



J’ai soudain réalisé qu’un grand miracle avait eu lieu, j’avais été sauvé de l’électrocution. J’ai remarqué l’icône de la Très Sainte Vierge sur mon mur, celle que j’avais rapportée de la Sainte Montagne, je l’ai tirée du mur et mise dans mes bras, et j’ai commencé à pleurer abondamment comme un petit enfant. Quelques jours plus tard, j’ai envoyé une lettre au staretz Joseph, qui à cette époque avait déménagé à Néa Skiti, et je lui ai raconté toute l’histoire. Ci-dessous est la réponse manuscrite du staretz Joseph, en date du 27/3/1987:

“Mes bien-aimés et très chers enfants, Spyro et Maria, la grâce de notre Jésus soit toujours avec vous. J’ai reçu ta lettre, mon enfant, et j’ai été sidéré par la calamité qui s’est abattue sur toi et j’ai remercié le Seigneur et Sa Mère Immaculée de t’avoir sauvé. J’ai été vraiment bouleversé par ce sauvetage, mais après la réalisation de son sens profond, j’ai été heureux parce qu’il t’a amené à augmenter ta foi et à apprendre pratiquement la puissance de la prière, ainsi que ce que cela signifie que d’avoir des pères spirituels qui vous aiment. Nous n’oserions pas mentionner cela nous-mêmes, si la grâce divine ne nous l’avait pas révélé. Je pense que tout cela a été le résultat de la foi de ma petite fille chérie, Maria…

Les voix que tu as entendues, mon enfant, n’étaient pas des voix, mais les énergies de la grâce divine devant la face du grave danger où tu te trouvais; tu fus sauvé par notre Seigneur Ami des hommes, et tu as appris à comprendre la force et la grâce de la foi. Il serait bon que tu le racontes à d’autres fidèles, afin qu’eux aussi soient enseignés et en tirent quelque avantage. Ce n’est pas de la vanité, puisque tu ne cites pas tes propres capacités ou tes propres actes, mais un miracle de la miséricorde divine. Cela ne provient pas de Satan, à moins que notre Seigneur le permette, même si le Mauvais est, en substance, “un tueur d’homme”. Ce qui t’est arrivé ne s’est pas produit à cause de tes péchés, mais afin de renforcer ta foi.

Je prie pour vous de tout mon cœur,

Avec toute mon affection,

Votre père ”

SPYROS KANELLOPOULOS,

Orfèvre, artisan.
Version Française Claude Lopez-Ginisty


http://www.diakonima.gr/2011/04/08/un-miracle-extraordinaire-de-notre-dame-et-la-force-de-priere-du-staretz-joseph-de-vatopaidi/

Seigneur Jésus Christ, fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur ....


Dans l'ermitage de Sainte-Anne, le moine Procope de la hutte de l’ « Entrée au Temple de la Mère de Dieu » avait grand désir d’apprendre à chanter pour glorifier Dieu, lui aussi, comme ses autres frères. Mais comme il n’avait pas une très belle voix les Pères évitaient de lui apprendre à chanter. Ce frère Procope avait reçu le don divin de dire sans cesse la prière « Seigneur Jésus Christ, fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur » et de sa main gauche il tenait toujours son chapelet dont il ne se séparait jamais. Cependant il avait le plus grand désir de chanter et il était très triste de n'avoir encore trouvé personne qui le lui apprenne si bien que dans sa tristesse, il avait cessé de dire la prière. Soudain, se présente devant lui un vénérable Père qui lui était cependant inconnu et qui lui dit : « Frère Procope, qu’est-ce qu’il t’arrive, tu parais si triste ? Qu’est-ce qui te préoccupe ? ». Procope lui répond : « Eh bien, voilà mon Père : je veux moi aussi apprendre un peu à chanter mais il n'y a personne qui veut m’apprendre parce qu’ils me disent que je chante mal ». Le Père lui répond : « C’est cela qui t’inquiète mon pauvre ? Moi je vais t’apprendre à chanter. Je vais même faire de toi le meilleur chantre du Mont Athos, tu chanteras comme le meilleur des rossignols. Mais j’aimerais que tu me fasses aussi une faveur… ». « Que voulez-vous de moi ? dit Procope. Vous voulez que je vous paye ? Tout ce que vous voulez, je vous le donnerai ». Alors le Père lui dit : « Ma récompense sera que tu te débarrasses de cette chose que vous appelez chapelet et que tu cesses de dire cette chose que vous appelez "la prière" et alors moi je t’apprendrai tout ce que tu veux ». Le frère Procope dès qu’il a entendu tout cela, comprend que cette personne n'est pas du tout un moine mais le Démon rusé qui veut le faire arrêter de dire la prière. Tout de suite, il lui dit en faisant son signe de croix : « Retire-toi Satan rusé. Je n’ai besoin ni d’apprendre à chanter, ni de tes ruses, ni de tes gentillesses » et le Diable a disparu aussitôt. De cet incident, on apprend combien le Diable craint le chapelet, que les Pères appellent l’arme du chrétien contre le Diable, ainsi que la prière qui brûle le Démon. Au contraire, il ne craint pas autant les chantres ni ne les estime beaucoup car ils se déconcentrent facilement par leur chant et tombent dans l’égoïsme et la fierté.

 Attention alors !